Les péripéties du Parc Naturel Régional
du Pays
Sainte-Baume
Des débuts laborieux (1993-2001)
Depuis 1993, Découverte Sainte-Baume, milite en faveur de la création d'une structure de gestion globale du massif de la Sainte-Baume. La formule "écomusée-territoire" (dans l'acception de la définition de Georges-Henri Rivière) a paru dans un premier temps la formule la mieux adaptée, une sorte de préfiguration d'un Parc Naturel Régional (P.N.R.).
Des différends surgis entre un musée villageois et ce projet d'écomusée-territoire portant sur 18 communes ont eu pour effet d'apporter une certaine confusion dans les esprits et font passer au second plan l'objectif final, la bonne gestion coordonnée du massif.
Néanmoins, le travail de fond est poursuivi : Découverte Sainte-Baume fait paraître à partir de 1996 un premier numéro du journal semestriel, "Pays Sainte-Baume", qui devient rapidement le lien entre les associations à vocation patrimoniale, les scientifiques et les chercheurs bénévoles de la région. Des parutions, des expositions, des cédéroms, des DVD ayant pour objet divers aspects du riche patrimoine du pays sont créés pendant ce temps : ils constituent désormais la matière première et la connaissance qui apportent la crédibilité au projet. Des journées de découverte du patrimoine du Pays Sainte-Baume sont organisées dans les communes dans le but de faire connaître le projet auprès des élus et des habitants.
Les élus enfin séduits par le projet (2001)
A partir de 2001, les mentalités évoluent. L'idée d'un Parc Naturel Régional fait son chemin, conséquence sans doute du succès d'exemples proches, en particulier les P.N.R. du Luberon et du Verdon et d'un début de la prise de conscience par tous de l'importance des questions environnementales.
Au cours des élections municipales, certains élus opposés à toute idée de gestion commune ont passé la main. La majorité des nouveaux élus est maintenant persuadée de la nécessité de la protection de l'environnement. En 2002, quinze maires se rencontrent à deux reprises et décident de créer un Comité de pilotage qui sera censé mener à une structure de gestion globale du Pays Sainte-Baume.
Le 18 septembre 2003, les élus du Pays Sainte-Baume, réunis au Plan d'Aups en présence du Président de la Région P.A.C.A., Michel Vauzelle, expriment de façon volontariste leur souhait de voir enfin aboutir le projet de structure de gestion globale du massif. Le président de la Région P.A.C.A. reconnaît avoir pris conscience de cette volonté commune.
Sur les conseils du président Vauzelle, et dès la fin de l'année 2003, les maires de quatorze communes créent l'Association de Préfiguration du Parc Naturel de la Sainte-Baume. Les communes du Castellet et d'Evenos rejoignent bientôt ces 14 premières communes. Début 2004, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume demande à les rejoindre. Les présidents du Conseil général des deux départements concernés (Bouches-du-Rhône et Var) adressent leur soutien à la nouvelle association et au projet de P.N.R.
En décembre 2003, le Conseil Régional de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur vote à l'unanimité le principe de la création du P.N.R. de la Sainte-Baume. Dès le début 2004, il accorde une aide pour un premier diagnostic territorial portant sur les 18 communes du Pays Sainte-Baume.
Les associations soutiennent unanimement le P.N.R.
(2003)
Le 25 janvier 2003, les associations du Pays Sainte-Baume se
réunissent au Plan d'Aups pour coordonner leurs efforts en vue
de
soutenir le projet de P.N.R. du Pays Sainte-Baume. Découverte Sainte-Baume propose la création d'un
Conseil des associations, structure
consultative prévue dans le cadre d'un P.N.R. Une nouvelle réunion le 29
novembre 2003
à Signes (Var) confirme le soutien des associations à
cette proposition.
Le 27 novembre 2004, lors de la Fête des
associations tenue au Beausset (Var), associations et élus réunis sous
l'impulsion
de Découverte Sainte-Baume, s'expriment sur le projet de Parc Naturel Régional (P.N.R.) de la
Sainte-Baume. Tous insistent
sur la nécessité et l'urgence de mettre en
place une structure de gestion globale du territoire. Malheureusement, la
création
d'un Conseil des associations qui était au programme de cette
journée est remise à plus tard faute de lisibilité exprimée
par les
élus présents à cette journée de collaborer avec les forces vives du Pays
Sainte-Baume. Le P.N.R. reste une affaire d'élus, comme l'exprime
ce jour-là le président de l'Association de Préfiguration du P.N.R. de
la Sainte-Baume.
Un diagnostic territorial (2005)
Néanmoins, le diagnostic territorial, réalisé par le consultant
Serge Menicucci, est remis en 2005 à Vincent Martinez,
président de
l'Association de Préfiguration du P.N.R. de la Sainte-Baume, qui le
communique dans un premier temps aux élus.
Demande de création d'un G.I.P. (janvier 2006)
Suivant les recommandations formulées dans le diagnostic
territorial de Serge Menicucci, Vincent Martinez demande par courrier du
31/01/06 au Préfet de Région de bien vouloir créer un Groupement
d'Intérêt Public Environnement, structure ouverte destinée à
étudier et choisir le type de structure de gestion globale du massif. Il
faut rappeler qu'un G.I.P. est créé pour une durée limitée dans le temps
(3 ou 4 ans habituellement). Les élus, les associations et les
institutionnels sont présents dans un G.I.P.
.
Dans sa réponse par
courrier du 8/6/06, le Préfet ne donne pas suite à cette demande de
création du G.I.P. et propose
la création d'un Syndicat Mixte de
Préfiguration. Le président de l'association de Préfiguration n'ayant
pas donné suite
à cette proposition, les choses en sont là
actuellement.
Les associations sont à nouveau informées par les élus (octobre 2006)
Mises à l'écart du projet pendant plusieurs mois, les associations
sont à nouveau informées au cours d'une réunion tenue le 14 octobre 2006
au Plan d'Aups entre Vincent Martinez, président de l'Association de
Préfiguration du P.N.R. de la Sainte-Baume, des élus du Plan d'Aups et
les représentants de Découverte Sainte-Baume.
Au cours de cette rencontre, le président Martinez autorise
désormais la communication aux associations d'éléments de
l'étude.